15 mars 2012
Eva Joly, si elle est élue, fera de Fessemheim « un centre d'excellence pour le démantèlement » des centrales nucléaires. Elle s'y est engagée mercredi 13 mars à Strasbourg face à la salle comble du Palais des fêtes. La candidate avait choisi de rassembler autour d'un discours axé sur les enjeux énergétiques et nucléaires.
L'eurodéputée verte entend réduire de 17 %, sur une période « raisonnable » de 20 ans, la part de l'électricité nucléaire dans la consommation finale d'énergie en France, et faire passer celle des énergies renouvelables de 12 à 25 %.
Elle a souhaité rassurer les premiers intéressés parmi ses électeurs potentiels : les salariés des centrales. « Nous prendrons soin de vous », a-t-elle déclaré, ajoutant, « vous êtes des salariés du nucléaire, vous n'êtes pas obligés d'être pro-nucléaire ». A l'horizon 2032, beaucoup, parmi les 120 000 travailleurs français concernés, seront partis à la retraite, et les autres trouveront un emploi dans la reconversion des sites de production.
Cette évolution ne se fera pas sans « le soutien indispensable de l'opinion publique », a-t-elle souligné. Et pas seulement de l'opinion française. Pour la candidate, « l'énergie doit faire partie de l'Europe fédérale ». Elle espère « une Europe indépendante » dont les pays membres pays sortiront ensemble du nucléaire et mettront l'accent sur les énergies renouvelables. « Nous devons avoir une vision commune », a-t-elle souligné.
Aude MALARET