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Un semestre européen peu social


11 mars 2015

La dimension sociale demeure le maillon faible du Semestre européen : c'est ce qu'a constaté le Parlement européen en adoptant mercredi la résolution proposée par sa Commission de l'Emploi et des Affaires sociales (EMPL) à 477 voix pour sur 703 votants.

Ce rapport rédigé par Sergio Guitiérrez Prieto (S&D) déploie une palette de mesures destinées à renforcer ce volet social. D'abord, le Parlement insiste sur l'urgence d'endiguer le dumping social et salarial au sein de l'Union Européenne, un phénomène qui met en péril les travailleurs concernés et les systèmes sociaux des Etats.

Autre disposition, les moyens de lutter contre l'évasion et la fraude fiscale, notamment à travers l'adoption par le Conseil d'une taxe sur les transactions financières. Ce contrôle fiscal accru et ces ressources nouvelles permettraient d'augmenter les marges de l'investissement public, favorisant la croissance et la création d'emplois.

Enfin, le Parlement demande que l'Union, dans ses investissements, prenne aussi en compte les critères sociaux. De tels critères permettraient d'aider à les diriger vers les régions européennes les plus faibles économiquement, où le chômage atteint des taux élevés et où les PME n'ont qu'un accès très limité au financement, comme l'Espagne, la Grèce, ou encore le Portugal.

 

Nina Moreno

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