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Améliorer l'aide aux PME européennes en Asie


13 mars 2014

Pas facile pour une PME de développer son activité en Asie lorsqu'elle ne connaît pas le marché local. C'est pour remédier à ce problème que les centres européens de services aux entreprises en Asie ont été créés par l'Union Européenne. Mais sont-ils réellement efficaces ? C'était en substance la question orale de Vital Moreira (S&D), président de la commission du commerce international, adressée jeudi au commissaire au budget Janusz Lewandowski (PPE).

Après une première antenne créée en 2008 en Inde, ces centres d'aide aux PME se sont peu à peu étendus au reste de l'Asie avec des installations en Chine en 2010 puis en Thaïlande en 2011. D'autres sont prévus en Indonésie, Malaisie, Philippines et au Vietnam. Financés à hauteur de 76 millions d'euros, ils ont pour but d'aider les PME européennes à s'implanter en Asie. « Afin de pouvoir réussir dans les marchés des pays tiers, il faut une connaissance approfondie du marché concerné, il faut savoir quelles sont les conditions cadres qui régissent son accès pour pouvoir s'y positionner » explique Elisabeth Köstinger du PPE.

Des doublons inefficaces ?

Mais pour certains eurodéputés, c'est de l'argent jeté par les fenêtres. « Malgré les budgets, aucun des centres ne remplit ses fonctions » accuse Daniel Caspary du PPE. « Des vérifications indépendantes ont permis de déceler de mauvais résultats pour les trois centres. Compte-tenu de la crise économique, l'UE ne peut pas se permettre de garder en vie des structures inefficaces qui ne semblent pas pouvoir prêter main-forte aux entreprises sur place » renchérit Jaroslav Paska de l'EFD. Concrètement, il s'agirait davantage de doublons des chambres de commerce bilatérales que de structures complémentaires. George Sabin Curtas (S&D) craint ainsi « une concurrence déloyale entre ces centres et les chambres de commerce. »

Face aux critiques, le commissaire au budget a promis de prendre en charge le dossier : « il est certain qu'il y a des dysfonctionnements, je pense qu'il faut procéder à une nouvelle évaluation de ces centres. Je vais veiller à utiliser les deniers publics de manière aussi efficace que possible. » Aujourd'hui, 13% des PME européennes ont une activité en-dehors de l'Union.

Thomas Gathy

Crédit photo : David Leo Veksler

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