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Le temps presse pour les élections de 2014


13 mars 2013


Vivian Reding et Maros Sefovic pressent le Parlement de sortir du flou sur l'organisation des élections législatives de 2014.

Deux commissaires européens, Viviane Reding, vice-présidente et Maros Sefcovic, chargé de l'éducation, sont montés mardi au créneau pour exhorter les eurodéputés à presser le pas pour clarifier les règles des prochaines élections législatives, à un peu plus d'un an d'un scrutin test dans une Europe en crise.

Un calendrier de campagne à fixer

Si les dates ont été fixées mardi à Bruxelles entre le 22 et le 25 mai 2014, il faut encore déterminer le calendrier de la campagne.  « Tout le monde a besoin de savoir quand la campagne va démarrer. Il en va des intérêts européens et pas seulement nationaux, de fixer un calendrier clair » a lancé Viviane Reding lors d'une conférence de presse à Strasbourg. Sans être alarmiste, la commissaire luxembourgeoise s’est toutefois montrée très insistante sur ce point, ainsi que sur la question de l'affiliation des partis nationaux à un europarti et sur le mode de désignation des candidats pour la présidence de la Commission. « Nous n’avons que quelques mois pour clarifier tous ces sujets. Il serait très dommageable que cela se décante trop tard pour les prochaines élections », a-t-elle rappelé.

Un besoin de clarification

Pour Viviane Reding, l'enjeu de cette clarification reste de réconcilier les citoyens avec l'Europe.  Une défiance s'est installée en raison de la crise financière. Et le manque de clarté et de transparence sur le fonctionnement des institutions a renforcé ce sentiment. En 2009, le taux de participation aux élections européennes a plafonné à 43%. Une forte abstention que la Commission espère faire chuter en simplifiant le processus électoral. Mais aussi en liant davantage les intérêts locaux avec les intérêts européens. « Les citoyens doivent être davantage impliqués dans les grands enjeux de la campagne», souligne Maros Sefcovic.

Vivianne Reding a incité les différents partis à jouer le jeu de la filiation européenne, ce qui reste un enjeu primordial pour lutter contre l’abstentionnisme. « Nous ne pouvons forcer aucun parti à indiquer celui de son euro-parti d’affiliation », explique-t-elle, « mais nous proposons cela car il y’a une demande des citoyens ».

Des candidatures en suspens

En septembre dernier, le président de la Commission José Barroso avait suggéré que chacun des partis européens présente son propre candidat pour la Présidence de la Commission. Rien de bien nouveau ne s'est produit depuis même si des noms reviennent en boucle.  A une journaliste qui lui demandait si la française Christine Lagarde ferait une bonne Présidente, Vivianne Reding a prudemment botté en touche : « je pense que c’est une très bonne présidente pour le FMI ». .

Jérémy Sahakian

 

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