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Plan Juncker : un calendrier sous pression


13 février 2015

Condition sine qua non du lancement du plan Juncker, la création du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) est très attendue. Elle passe par l'adoption du règlement de la Commission par le Parlement européen et le Conseil.

Soucieux d'accélérer les choses, le Parlement européen a confié conjointement ce dossier aux commissions des Affaires économiques (ECON) et des Budgets (BUDG), toutes les deux directement concernées. La première s'intéresse aux questions de croissance et d'emploi, la seconde aux 8 milliards d'euros du budget européen qui seront mobilisés pour garantir les emprunts et les investissements du FEIS.

 

« Notre mission est de faire en sorte que cela démarre rapidement » assure le co-rapporteur de la commission des Budgets José Manuel Fernandes (PPE). Le 24 février, l'eurodéputé portugais assistera à une première réunion extraordinaire aux côtés de l'allemand Udo Bullmann (S&D), co-rapporteur de la commission ECON.

 

Deux jours plus tard, les eurodéputés poseront des questions à caractère technique à la Commission, une occasion de voir émerger les points chauds du dossier. « Il y a toujours des doutes et nous devons les régler » avance José Manuel Fernandes.

 

Le 2 mars, les parlementaires rencontreront un groupe d'experts. Il devra les aider à évaluer les impacts macroénomiques du plan Juncker et donner des pistes de réflexion pour gérer au mieux le FEIS.

 

Le projet de rapport, comportant les amendements proposés par les deux rapporteurs, sera débattu par les deux commissions le 12 mars. José Manuel Fernandes espère qu'elles voteront conjointement un texte de compromis le 20 avril. « Nous avons comme urgence la croissance et l'emploi » insiste le rapporteur de la commission des Budgets.

 

Le règlement amendé pourrait ainsi être soumis le 24 juin au vote de la plénière.

 

Christelle Pravixay

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