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L’Union européenne réservée sur Minsk 2


13 février 2015

L'accord de Minsk conclu jeudi 12 février entre Vladimir Poutine, Petro Porochenko, Angela Merkel et François Hollande après 16h de négociations suscite de multiples réactions au sein des institutions européennes, mais peu d'enthousiasme.

Le Conseil européen a salué l'initiative, tout en restant vigilant et "interrogatif sur les prochains jours", a reconnu François Hollande. Les commentaires des chefs de gouvernement, nombreux dans la journée, sont marqués par la prudence.

Tandis que le Premier ministre britannique David Cameron est sur la réserve et préfère attendre les résultats de ce cessez le feu pour saluer le travail effectué à Minsk, la présidente lituanienne Dalia Grybauskaité estime que "la paix n'est pas proche".

Le président du Conseil Européen, le polonais Donald Tusk, déclare donner à cet accord un "soutien prudent", attendant d'en voir les résultats concrets.

Jean-Claude Junker, le président de la Commission européenne, s’est montré plus engageant en affirmant que la Commission se chargerait de “mettre en musique” certains éléments de l’accord.

Le document en 13 points reprend en grande partie l'accord déjà signé à Minsk en septembre dernier, mais qui n'avait pas abouti sur une paix durable. Il prévoit un cessez le feu bilatéral dès dimanche 15 février prochain dans l'est de l'Ukraine, après dix mois de conflit et plus de 5 300 morts. Un retrait des armes lourdes dans une zone tampon de 50 à 70kms et la libération de tous les prisonniers et otages sont aussi mentionnés.

Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, avait déjà annoncé plus tôt dans la journée qu'elle allait proposer aux dirigeants européens des "mesures concrètes" pour surveiller et aider à la mise en oeuvre de cet accord sur le terrain.

Sur le terrain, la tension continue à monter alors qu'une cinquantaine de chars russes sont entrés en Ukraine dans la nuit de jeudi.

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