Vous êtes ici

Manifestation du PKK devant le parlement européen


16 février 2012

                    

 

                                     

 Certains ont fait 15 jours de marche pour être là aujourd'hui (photo Thibaut Cordenier, Cuej)

Ce jeudi 16 février, une centaine de manifestants kurdes du PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan) sont rassemblés devant le parlement européen, à Strasbourg. Ils sont venus réclamer la libération de leur leader, Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie depuis treize ans, l’arrêt de la répression et une solution politique au problème du Kurdistan. La plupart des manifestants présents vivent  dans différents pays européens. Il s’étaient rassemblés à Genève il y a deux semaines, dans le but de rejoindre, à pied, Strasbourg. Une marche de plus de 400 kilomètres, en pleine vague de froid. Ils sont arrivés hier, le 15 février. Une date symbolique, celle de l’anniversaire de l’arrestation d’Abdullah Öcalan, le 15 février 1999. Öcalan, fondateur du PKK,  une organisation considéré comme terroriste par plusieurs pays, dont les Etats-Unis, et l'Union européenne, purge actuellement une peine d'emprisonnement à vie en Turquie. Les conditions de sa détention ont été dénoncé par Amnesty international.

"On espère un statut"

Aujourd'hui, les militants du PKK espèrent se faire entendre de l’Union Européenne, comme l’explique Serhat, membre de l'organisation: « On a fait une marche pacifique pour ça, une marche pas facile ! On espère que l’Union Européenne le prendra en compte. » Pour ce jeune homme, qui vit à Tours, le point le plus important c’est la libération d’Öcalan : « Depuis six mois, on ne sait rien de son état de santé. Même ses avocats ne peuvent pas le voir, l’Etat Turc l’interdit ».

Les Kurdes sont un peuple d’Asie occidentale, dont le territoire, le Kurdistan, se trouve à cheval entre quatre pays, la Turquie, L’Irak, l’Iran et la Syrie. Une situation complexe dont se désole Serhat : « Aujourd’hui le peuple Kurde n’a pas d’identité. On est un peuple de 40 millions de personnes, on n’a aucun statut… on espère un statut». Ils organiseront une nouvelle manifestation, dimanche 18 février, à Strasbourg.

Vincent Di Grande

Imprimer la page