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Accord de pêche entre l'UE et la Guinée-Bissau


14 février 2012

L’Union Européenne et la Guinée-Bissau ont annoncé vendredi 10 février, être parvenues à un nouveau protocole d’accord de pêche, pour la période 2012-2015, incluant une clause sur le respect des droits de l’homme. Son annonce est intervenue peu avant l’approbation tardive par le parlement européen, mardi 14 février, de la prolongation pour un an de Juin 2011 à Juin 2012, du précédent accord avec ce petit pays africain, un des plus pauvres du monde.

Le précédent accord était entré en vigueur en 2007 et devait être renouvelé en 2011. Mais l’instabilité politique chronique du pays a retardé les négociations. Réputé être l’une des plaques tournante du trafic mondial de cocaïne, le pays a aussi connu plusieurs coups d’État, dont le dernier remonte à 2010. Ce qui a suscité l’inquiétude de l’Union Européenne quand au respect des droits de l’homme et des principes démocratiques dans le pays.

 En échange d’une contrepartie financière annuelle, qui passe de 7,5 à 9,2 millions d’euros, les navires, principalement espagnols, mais aussi français, italien, grec et portugais pourront continuer à profiter des eaux poissonneuses de la Guinée-Bissau. Maquereau, chinchard et sardinelle sont les principales espèces recherchés par les pêcheurs européens. Par ailleurs, sur les 7,5 millions d’euros reversé cette année par l’Union européenne, près de trois millions sont consacrés au développement de l’industrie de la pêche Bissau-guinéenne.

L’économie du pays repose encore largement sur l’aide étrangère. Et si la noix de cajou  reste la principale source de richesse du pays, la pêche pourrait être l’un des secteurs capable de tirer l’économie du pays. Le renouvellement du protocole semblait donc nécessaire. L’union européenne à toutefois fais de la violation des droits de l’homme une condition de suspension immédiate du protocole.

vincent di grande

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