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Le Parlement redonne la pèche aux naufragés de l'Union


25 février 2014

Les pêcheurs et pisciculteurs chypriotes, grecs, irlandais et portugais bénéficieront d'un traitement de faveur budgétaire, au même titre que les agriculteurs. Le Parlement européen a voté, mardi 25 février, à 463 voix contre 22, la prolongation, jusqu'au 30 juin 2016, du règlement du Fonds européen sur la pêche (FEP). Le co-financement exigé pour ces Etats bénéficiaires d'une aide financière ne sera que de 10 %. Objectif : accélérer les investissements dans le secteur, améliorer la croissance économique et la création d'emplois de ces pays qui dépendent inégalement des activités halieutiques.

Les pisciculteurs grecs seront les principaux bénéficaires de cette mesure de solidarité européenne.  La pisciculture apparaît comme une des industries grecques qui se développe le plus rapidement, faisant du pays un leader mondial de l’élevage de poissons de la Méditerranée. En l’espace de 15 ans, elle s’est développée jusqu’à atteindre 60% de la production de l’Union pour le bar et la dorade, les deux variétés méditerranéennes les plus populaires. Au Portugal la pêche et l'agriculture emploient encore 13 % de la population active mais génèrent moins de 4 % du PIB - contre environ 25 % en 1960. En Irlande ces deux secteurs autrefois parties économiques les plus importantes sont aujourd’hui éclipsées par l’industrie et les services.

Le précédent FEP avait été crédité de 4,3 milliards d’euros pour 2007-2013. Durant cette période, la Commission a alloué en moyenne 615 millions d’euros par an aux États membres bénéficiaires. A l'issue d'une période de transition, il sera remplacé jusqu'en 2020 par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

Maud Lescoffit

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