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À l’heure où l’intelligence artificielle envahit notre quotidien et génère un nombre incalculable de données, l’Union européenne s’est saisie de cette question afin de réglementer leur partage, et de maximiser leur potentiel, notamment dans l’industrie. En effet, selon la Commission, « 80% des données industrielles sont sous-utilisées en Europe. Il est donc urgent d’optimiser ces outils ».

Un enjeu pour la compétitivité et l’innovation

« Toutes les entreprises devront se plier à cette règlementation, qu’elles soient des startups, des PME ou des multinationales. Il n’y a pas d’exceptions », a déclaré Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, au Parlement européen. Ce mardi, l’institution a approuvé à une écrasante majorité son texte phare sur les données numériques.

Le Data act a été adopté ce mardi à une large majorité au Parlement européen.
©Louise Rondel-Le Ninan

Le règlement sur les données ou « Data act », adopté par le Parlement européen, vise à créer un marché unique du digital. Dorénavant, les entreprises devront partager, sous certaines conditions, leurs données industrielles à qui en fera la demande. Mais difficile d’allier secret des affaires et intérêts des consommateurs.

Marine Lebègue et Jade Lacroix

De plus, l'ouverture de mines sur le territoire reste un écueil en matière d’environnement. Dans le cas du lithium, 40 000 litres d’eau sont nécessaires pour séparer l’atome du sol, asséchant les cours d’eau. Et les déchets de roche, mélangés aux substances toxiques utilisées lors de l'extraction, polluent le sol et les nappes phréatiques. 

Pour la députée écologiste Saskia Bricmont, « Il faut promouvoir la recherche et le développement pour se passer des matières premières critiques. On doit réduire nos besoins envers ces matériaux et chercher la circularité des ressources, c’est-à-dire de recycler les appareils usagés. Ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas possible de continuer sur cette trajectoire, il faut une prise de conscience ».

Contreparties écologiques

TikTok sera intedit sur les téléphones portables professionnels, mais il est aussi fortement recommandé de le désinstaller sur le mobile personnel. © Émie Stervinou

Concernant le raffinage de ces matières premières, la Commission a indiqué qu’il devra se réaliser à 40% sur le territoire européen et non en majorité en Chine comme actuellement. Autre mesure d’indépendance énergétique, 15% des matériaux stratégiques devront être issus du recyclage. « Il faudrait mettre en place un système de collecte d'appareils usagés, détaille Hildegard Bentele. L’objectif serait de tout fabriquer avec des matériaux recyclés et grâce à ça nous n’aurons pas autant besoin de nouveaux métaux issus d’autres pays. » 

Mais tout est encore à faire. Les projections estiment que ces trois paliers ne seront atteignables que d’ici une dizaine d’années. L’Union européenne devra donc encore importer ces métaux et diversifier ses fournisseurs. Philippe Lamberts, président du groupe les Verts/ALE, affirme : « L’Europe devra extraire des matières premières chez elle, et puis elle devra passer des accords avec d’autres pays qui ont peut-être plus de ressources que nous, en payant le juste prix et en ne faisant pas de ces pays des poubelles. »

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