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Pour la première fois depuis de nombreuses décennies, et alors qu’aucun golfeur français n’a l’ombre d’une chance de médaille, Céline Boutier pourrait décrocher l’or ou, à minima, un podium. Pendant les vacances scolaires, de nombreux enfants seront devant les JO. Cependant, dans la pratique, cette relève potentielle n'a pas toujours facilement accès aux terrains. De nombreux golfs se trouvent excentrés des villes, obligeant les parents à avaler les kilomètres pour déposer leur progéniture.
« Je ne dis pas que nous réussirons à faire venir tout le monde mais c’est sûr qu’il y a des idées à mettre en place. Il faut innover et montrer que nous sommes ouverts à tous », promet Pascal Parou, qui croise les doigts pour que les greens réussissent à faire leur trou.
Baptiste Huguet
Édité par Laura Beaudoin
Le 29 juillet, Céline Boutier (29 ans) remportait l’Amundi Evian Championship, l’un des cinq tournois du Grand Chelem du golf féminin. Une performance retentissante, puisqu’elle devenait seulement la troisième française à remporter un majeur, 20 ans après Patricia Meunier-Lebouc (2003) et 56 ans après Catherine Lacoste (1967). Actuellement engagée sur l’Open de France féminin, qui se tient du 28 au 30 septembre à Deauville (Calvados), Céline Boutier est donc devenue le nouvel étendard des greens français.
Une bonne opportunité pour les golfs de fidéliser de nouveaux adeptes. « Les succès de Céline, c’est formidable ! C’est une championne, il faut absolument surfer sur sa dynamique », s’enthousiasme Pascal Parou, directeur du golf d’Orléans (Loiret). Dans ce département à la recherche de 1 000 nouveaux licenciés, la golfeuse native de Montrouge (Hauts-de-Seine) n’est pas seulement un modèle sur le plan sportif. Fille de Christophe Boutier, un garagiste d’origine thaïlandaise, la réussite de Céline tend à briser les codes d’un sport réservé à une certaine élite.
La championne tant attendue
Une image toujours entretenue par quelques présidents. « Dans certains golfs, la licence va se chiffrer en plusieurs centaines voire milliers d’euros sur une année, expose Pascal Parou. Ils font ce qu’ils veulent, mais ce n’est pas notre politique. De notre côté, nous préférons proposer des parcours à dix euros pour les débutants, avec un prof à disposition. Si la pratique plaît, alors nous pouvons aller plus loin. » Pour la Fédération française de golf, qui comptait 422 000 licenciés en 2022, et qui espère atteindre la barre des 500 000 à court terme, le but est d’abord de réussir à attirer les gens jusqu’aux greens.
L’échos médiatique du succès de Céline Boutier sur le majeur d’Évian doit y contribuer. Le 31 juillet, alors que le footballeur international français Ousmane Dembélé était sur le point de rejoindre le Paris-Saint-Germain pour plusieurs dizaines de millions d’euros, le quotidien sportif L’Équipe choisissait de faire sa Une sur Céline Boutier. Un petit événement. « Les gens qui viennent chez nous connaissent Céline Boutier », confirme Pascal Parou. À l’aube des Jeux Olympiques de Paris 2024, le golf pourrait prendre un peu plus la lumière.
11 h 30 : Vladimir Poutine charge un ancien lieutenant de Prigojine de former des volontaires
Le président russe a demandé à Andreï Trochev, ancien très proche du chef de Wagner Evgueni Prigojine, d'assurer la formation de nouveaux volontaires pour combattre. Selon Poutine, cité dans un communiqué publié ce matin, Trochev « a l'expérience pour mener à bien une telle mission ». Trois mois après une tentative avortée de rébellion, Prigojine était décédé dans un crash d'avion, fin août. Cette annonce montre l'intégration progressive des anciens combattants de Wagner au sein de l'armée russe.
Un bon exemple est le Japon, où la dette tourne autour de 250 % du PIB. Pourtant, le pays n’est pas en faillite. Les États-Unis ont aussi un niveau de dette supérieur de 10 points à celui de la France. Dans ces pays, les banques centrales assurent le remboursement du déficit si l’État n’y arrive pas. Pour l’économiste, « peu importe le niveau d’endettement et les taux d’intérêts, les investisseurs ont une garantie sur leur placement. Au contraire, dans l’UE, le Traité de Maastricht (NDLR : traité fondateur de l’Union datant de 1992) impose l’indépendance de la Banque centrale européenne. Elle ne viendra pas sauver un pays en faillite comme a pu l’être la Grèce. Ce traité vise à limiter les dépenses publiques des pays en empêchant une envolée de leur dette. Mais c’est idiot, car les économies de la zone euro sont moins protégées qu’ailleurs en cas de problèmes ».
Un risque : des taux d’intérêts trop haut
Le gouvernement a annoncé mercredi 27 septembre emprunter 285 milliards sur les marchés pour financer le budget de l’année prochaine. « C’est une bonne chose. Les taux d’intérêts risquent encore d’augmenter, il vaut mieux emprunter maintenant », rassure Dany Lang. Car oui, il y a un risque lié à la dette : une hausse trop brutale des taux d’intérêts. Quand un État se rend sur un marché financier, il connaît le taux auquel il va emprunter. Plus le taux est élevé, plus il sera réticent car il devra rembourser chaque année une part importante de sa dette. Au contraire, si les taux sont bas, l’État aura peu de frais et pourra financer ses dépenses à moindre coût. Mais depuis que l’inflation a atteint un niveau important, notamment à 4,3 % dans la zone euro en septembre, les banques centrales mondiales ont fortement augmenté les taux d’emprunt. L’objectif de cette politique : freiner la consommation qui était supérieure à l’offre, alors que les entreprises étaient ralenties par le Covid. Si la demande baisse due à un ralentissement des emprunts, l’offre va s’adapter et les prix vont alors baisser.
Un taux d’intérêt à un niveau « raisonnable »
« Actuellement, le taux d’intérêt à 10 ans pour les obligations de l’État français est de 3,36 %, contrairement aux années précédentes où il s’établissait à 1 ou 2 %. Certes, il est plus élevé qu’avant, mais le discours alarmiste actuel n’a pas lieu d’être. On peut dire que s’il atteint 5 ou 6 % avec une croissance basse, il faudra tirer la sonnette d’alarme. » D’autres critères sont à prendre en compte pour mesurer la charge de la dette. « La croissance a un impact puisqu’elle entraîne plus de recettes pour l‘État. Par exemple, vu que les biens de consommation sont plus chers, l’État va récolter plus de TVA proportionnellement. L’inflation doit également être soustraite aux taux pour qu’ils soient réels. » Pour Dany Lang, la dette va continuer à augmenter. « Maintenant, il va falloir de la dette pour financer la transition écologique. Et il vaut mieux être endetté que vivre sur une Terre qui n’est plus viable. »
Jade Lacroix
Édité par Manon Boudsocq