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La loi sur la restauration de la nature a été adoptée de justesse le mardi 27 février au Parlement européen, à Strasbourg. Une victoire pour la gauche et les Verts. Cette nouvelle législation est un des piliers du Pacte vert européen, qui vise la neutralité carbone du continent à l'horizon 2050. Les États membres devront restaurer au moins 30 % des habitats en mauvais état d’ici à 2030, 40 % d’ici à 2040 et 80 % en 2050.

À l’issue de son discours, les eurodéputés réagissent d’une seule voix. Les désaccords sur la Russie semblent oubliés. L’unanimité est de rigueur dans ce moment solennel. Mais très vite, les divergences se font jour. L’extrême droite et l’extrême gauche ne s’associent pas à la résolution conjointe proposée par tous les autres groupes.

Quand sa voix se brise, elle est encouragée par les applaudissements de l’assemblée : « Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour nous ». Le ton de son allocution est donné : le temps est à l’action. Plus question de prendre de timides mesures, il faut changer de stratégie : « Armes, fonds, sanctions… rien n’a fonctionné. Vous ne pouvez pas atteindre Poutine avec une autre résolution ou un autre paquet de sanctions qui ne diffèrent pas beaucoup des précédentes ». Navalnaïa insiste sur ce point : « Poutine est le chef d'une bande organisée criminelle ». Elle considère qu'il ne faut pas le traiter en homme politique et que les règles de diplomatie ne s’appliquent plus. Ioulia Navalnaïa propose de suivre l’exemple de son mari Alexeï Navalny : « Si vous voulez vraiment vaincre Poutine, vous devez innover. Cessez d'être ennuyeux ».

Mardi 27 février, les eurodéputés ont adopté une loi sur la restauration de la nature. Malgré une forte opposition de la droite, le Parlement a finalement entériné ce volet phare du Pacte vert européen. 

Sous les flashs des photographes, Ioulia Navalnaïa foule le tapis rouge de l’entrée protocolaire du Parlement européen le 28 février. Son entrée est scrutée par les nombreux journalistes. Quand elle s’engouffre dans l’hémicycle, le silence se fait. Puis, un tonnerre d’applaudissements retentit. L’ovation dure plus d’une minute. Depuis la mort d’Alexeï Navalny le 16 février, elle enchaîne les discours. D’abord Munich, puis San Francisco et maintenant Strasbourg. Pas question de se taire face à Vladimir Poutine. Elle tient à poursuivre l’engagement politique de son mari, principal opposant au Kremlin. Quand elle s'installe au pupitre devant les eurodéputés, elle soupire : « Je pensais que les douze jours qui s'étaient écoulés depuis la mort d'Alexeï me laisseraient le temps de préparer ce discours ».

Douze jours après le décès de l’opposant russe Alexeï Navalny, le Parlement européen lui a rendu hommage. Sa femme, Ioulia Navalnaïa, a intimé à l’Union européenne d’agir contre le régime de Poutine.

La nouvelle législation prévoit un étiquetage plus clair des étiquette sur les produits IG. © François Bertand

Européennes 2024 : une inconnue du grand public en tête de liste de Renaissance

L’année 2024 commence fort pour Valérie Hayer. Nommée présidente du groupe Renew (libéraux) fin janvier, elle vient d’être désignée tête de liste de Renaissance en France pour les élections européennes du 9 juin 2024. À 37 ans, Valérie Hayer conduira ainsi la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons), suscitant l’enthousiasme des eurodéputés de son camp. « Tous unis derrière Valérie Hayer », a encouragé Nathalie Loiseau sur le réseau social X. « Une excellente nouvelle, une jeune femme compétente et courageuse est notre tête de liste ! », a également applaudi Irène Tolleret.

Longtemps, Valérie Hayer a évolué discrètement dans le milieu politique français. Après avoir été conseillère municipale et départementale de la Mayenne dès ses 21 ans, elle est entrée au Parlement européen en 2019. Pendant la pandémie de Covid-19, elle se fait remarquer grâce à son travail sur les négociations du plan de relance européen. Alors inconnue du grand public, elle créé la surprise en prenant la suite de Stéphane Séjourné – devenu ministre des Affaires étrangères – à la présidence de Renew. Or, face au RN de Jordan Bardella, son manque de notoriété pose question. Selon ses détracteurs, elle pourrait fragiliser la campagne électorale de Renaissance, déjà à la peine dans les sondages.

Valérie Hayer est un pari politique d’Emmanuel Macron : fille et petite-fille d’agriculteur, sa connaissance du monde rural pourrait s’avérer précieuse alors que ce secteur est en crise. Cela fonctionnera-t-il dans les urnes ? Coup d’envoi de la campagne le 9 mars à Lille sous la bannière « Besoin d’Europe ».

Sylia Lefevre

 

La mise en place du portefeuille numérique européen doit assurer une meilleure protection des données personnelles. © Élodie Niclass

Locations de courte durée : les autorités publiques en quête de contrôle sur les plateformes d’hébergements

« Le logement, c’est pour les personnes. Pas pour faire du bénéfice », affirme Kim Van Sparrentak (Les Verts, écologistes). Jeudi 29 février, l’Union européenne s’est dotée d’une nouvelle législation pour encadrer la collecte et le partage des données des services de location de logements de courte durée. L’objectif est de permettre aux autorités locales d’accéder aux informations détenues par des plateformes comme AirBnB, Abritel ou Booking, dont le manque de transparence menace les marchés immobiliers.

« Il est clair que AirBnB a fait augmenter les prix des logements », constate Katerina Konecna (The Left, extrême-gauche). Mises à mal par l’attractivité des offres proposées par les plateformes, certaines villes européennes ont déjà essayé de resserrer la vis. Elles imposent par exemple aux hôtes un maximum de nuitées à louer par an, mais manquent de données claires afin d’établir un règlement efficace. « On ne pouvait pas savoir ce qui était loué, à qui, comment, pendant combien de temps », énumérait Barbara Thaler (PPE, droite).

La réforme prévoit entre autres que les plateformes donnent à chaque location de courte durée un numéro d'enregistrement, afin que les autorités compétentes puissent connaître l'identité de l'hôte.  Ces données devraient permettre aux pouvoirs publics de mieux évaluer la situation sur le terrain et de faire face à la crise du logement. « C’est un texte très important pour réglementer un secteur qui pour l’instant ne l’est pas à l’échelle européenne », résume Wlodzimierz Karpinski (PPE, droite).

François Bertrand

 

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